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Citation de Chateaubriand dans Génie du christianisme :
Il y avait un homme qui à douze ans avec des barres et des ronds avait créé les mathématiques ; qui à seize avait fait le plus savant traité des coniques qu’on eût vu depuis l’antiquité ; qui à dix-neuf réduisit en machine une science qui existe tout entière dans l’entendement ; qui à vingt-trois ans démontra les phénomènes de la pesanteur de l’air, et détruisit une des grandes erreurs de l’ancienne physique ; qui à cet âge où les autres hommes commencent à peine de naître, ayant achevé de parcourir le cercle des sciences humaines, s’aperçut de leur néant, et tourna ses pensées vers la religion ; qui depuis ce moment jusqu’à sa mort, arrivée dans sa trente-neuvième année, toujours infirme et souffrant, fixa la langue que parlèrent Bossuet et Racine, donna le modèle de la plus parfaite plaisanterie comme du raisonnement le plus fort ; enfin, qui, dans les courts intervalles de ses maux, résolut par abstraction un des plus hauts problèmes de géométrie et jeta sur le papier des pensées qui tiennent autant du dieu que de l’homme : cet effrayant génie se nommait Blaise Pascal.
À propos de l’article « Pour une vraie histoire de France : Jacques Bainville au cimetière des fausses valeurs » d’Henry de Lesquen, Léon demande, le 1er juin :
Auriez-vous, en complément de votre brillant travail, des recommandations littéraires retraçant la grande histoire de France, de ses origines à l'ère contemporaine ?
Réponse d’Henry de Lesquen :
On pense immédiatement à Jacques Heers, Georges Duby et Hippolyte Taine.
Message de « T », le 4 juin :
La définition adoptée par le groupe chargé d'un rapport pour la Commission est la suivante :
Un discours de haine est tout discours « incompatible avec les valeurs de dignité humaine, de liberté, de démocratie, d'État de droit et de respect des droits de l'homme. »
Rappelons-nous que c'est toujours par l'UE que nous sont imposés les coups d'État légaux — telles que la loi sécurité des Jeux olympiques (autorisant la reconnaissance faciale) cassée à la Cour constitutionnelle l'an dernier, mais revenue par l'UE cette année.
Message de François de La Nouë, le 5 juin :
Les souverainistes – Rougeyron, Philippot, Asselineau – devront s’y faire, la conscience raciale des caucasoïdes, moins de trente ans plus particulièrement, est en hausse face au Grand Remplacement. Le refus du métissage (et du changement de peuple) est désormais ancré dans une partie non négligeable des Français de sang (Dieu merci !).
Ces gens ne comprennent pas la situation actuelle. L’universalisme républicain issu de l’infâme révolution est mort. Ils sont gaullistes, mais ne reprennent jamais le credo de de Gaulle dans Peyrefitte.
Les soi-disant identitaires type PND (prétendue nouvelle droite), militants de Reconquête… devront admettre que leur Autre Europe, sans Frexit, est impossible. L’Europe comme civilisation n’existe pas. Ils confondent OTAN et Occident, diabolisant ce dernier terme en lui donnant les traits de la « sous-culture américaine ». Ils se trompent, voir la conférence d’H. de Lesquen sur le mythe européen. Au Québec comme dans la Louisiane, le mode de vie est plus proche de celui de l’Europe de l’Ouest que de la Grèce actuelle.
En résumé : Frexit, réémigration, conscience raciale.
Réponse d’Henry de Lesquen :
Votre analyse est excellente, sauf sur un point capital : votre critique de l'universalisme républicain. C'est une erreur de fond et de stratégie. La révolution voulant effacer les traditions, ses prétendues valeurs ne sont pas authentiques et elle ne peut donc être vraiment universaliste. C'est nous qui le sommes. De même, la révolution est l'ennemie du bien commun et ne peut instituer une république dans le bon sens du terme. C'est nous qui sommes républicains. Enfin, c'est une erreur stratégique calamiteuse de laisser l'universalisme et la république à la gauche.
Question de « Kriptoruso », le 8 juin :
Pensez-vous qu'une langue à vocation internationale comme l'espéranto serait une solution de médiation afin d'amoindrir la domination anglo-saxonne sur la sphère internationale ?
Réponse d’Henry de Lesquen :
Surtout pas ! L'espéranto, comme toute langue artificielle, est le vecteur du cosmopolitisme (à l'exception quand même de celles qui sont inventées pour une population particulière comme la katharévousa et l'hébreu moderne). Ce sont des abominations.
Question de Pierre, le 13 juin :
Je voudrais savoir ce que vous pensez de L’invention de Dieu de Thomas Römer et si les hypothèses de cet auteur sont compatibles avec les origines indo-européennes du christianisme que vous avez si bien mises au jour.
Réponse d’Henry de Lesquen :
Thomas Römer est le prototype du bibliste borné, comme il y en a tant. Par exemple, il affirme que la bible hébraïque (texte massorétique des scribes anti-chrétiens) est essentiellement monothéiste, avec des traces de polythéisme, alors que c'est exactement l'inverse. Il faut être un âne pour confondre monolâtrie et monothéisme. Si Yahvé est un dieu jaloux, c'est bien parce qu'il y a d'autres dieux.
C'est la Septante (LXX), version grecque de l'Ancien Testament, qui n'était pas une simple traduction, qui vérifie l'affirmation de Römer.
La plupart des traductions du texte massorétique gomment le polythéisme et trompent le lecteur en remplaçant Yahvé (dieu ethnique des Hébreux) par Dieu ou l'Éternel, El (dieu suprême des Cananéens) par Dieu, Shaddaï (dieu des Arabes) par Tout-Puissant, Elohim (pluriel de Eloha, dieu, qui peut être un pluriel de majesté, donc « le grand dieu ») par Dieu.
Considération de « JD », le 13 juin :
Il n’y a pas si longtemps Ciotti voulait s’allier avec Macron, mais peu importe ses intentions, son action actuelle est, en effet, bénéfique.
Il faut voir les politiques comme des pions pour faire avancer nos idées (et prendre l’un pour taper sur l’autre, ou s’allier avec un petit diable pour en tuer un plus gros) et s’adapter constamment à la situation (sans renier nos principes, mais agir selon le moindre mal et avec les pions à disposition).
Message de « J », le 15 juin :
Je ne voterai pas pour des députés qui ont voté la constitutionnalisation de l'avortement et certainement pas pour faire un barrage aussi inutile que grotesque, notre appartenance à l'UE ayant déjà opéré le transfert de notre souveraineté à Bruxelles.
Meloni n'a pas changé quoi que ce soit. Le seul avantage de Meloni réside dans son charme, autrement plus développé que celui de Panot… Va-t-on sauver la France avec ce genre de stratégie ? Assurément non.
Seul un député s'étant opposé aux lois infanticides aurait ma voix. Il ne faut pas pousser !
Réponse de « JD » :
Au second tour, entre un candidat RN (pour l’avortement et contre l’immigration) et un candidat de la gauche (aussi pour l’avortement, mais pour l’immigration), le choix est simple.
Le principe du moindre mal (en politique) est souvent douloureux à appliquer, mais essentiel.
C’est la bonne stratégie, il faut agir suivant la situation telle qu’elle est (et tendre vers le moins mauvais), c’est une erreur de dire qu’il y a une équivalence entre les deux.
Message de François de La Nouë, le 18 juin :
J’attire votre attention sur l’évolution des élections générales au Royaume-Uni.
Le Parti réformateur du Royaume-Uni, Reform UK party, talonne le parti conservateur, Farage a de bonnes chances d’être élu à la chambre basse. Il sera probablement le seul de son parti. De nombreux transfuges d’élus du PCons vers le PRéforme sont à prévoir.
Le programme a été détaillé : baisse drastique de toute immigration, expulsions massives, sortir de la CEDH, baisse des impôts et dépenses, arrêt des subventions et interdiction de la propagande LGBT, votations populaires, réforme de la chambre haute, refus du plan mondialiste en matière sanitaire, sortie de l’OMS, arrêt de la guerre en Ukraine.
N. Farage est le principal promoteur du Brexit, bien plus que B. Johnson, qui s’était déclaré contre le Brexit en 2013, puis pour des raisons électorales le soutint, et qui, certes, a fait voter l’accord bancal de T. May. N’oublions pas que Johnson a confiné les habitants du Royaume-Uni et fait capoter l’accord russo-ukrainien en avril 2022, ce qui eût épargné beaucoup de vies.
Remarque de « J » à propos de l’article « Les valeurs républicaines contre le cosmopolitisme », le 20 juin :
Il y a là de belles citations, je vous remercie. Mais on juge un arbre à ses fruits. Où sont donc les bons fruits des républiques successives ? N'importe quel hypocrite peut se laisser aller à de belles déclarations.
Après analyse des faits, plus que des intentions, j'émets l'hypothèse que la loi Pleven que vous dénoncez justement, n'était pas le coup de tonnerre qui mit fin à la République française, mais la révélation de ce pourquoi elle avait été conçue.
Condorcet appelait justement à la patience les révolutionnaires, à ne pas tout désirer tout de suite. Le temps était avec eux ; il eut raison. Lentement mais sûrement, la France a tout abdiqué de son passé, de sa grandeur.
Réponse de Charles Boyer :
La IIIᵉ République était bien une république. La IIIᵉ République était démocratique. Dans sa première partie, qui était la meilleure, elle a institué les libertés publiques, qui en grande partie ont été réduites par la suite, notamment le droit de propriété, la liberté de réunion, la liberté d’association, ça c’est 1901, la liberté de la presse, la liberté d’expression, loi de 1881, la liberté du commerce et de l’industrie. Toutes ces libertés, la loi, et la jurisprudence, ont été développées pendant cette période, c’est un héritage précieux qui a été largement remis en cause. Lisez la publication du 3 mars 2023 partagée sur le canal principal.
Et « JD » ajoute :
Les libertés publiques (presse, association) qui nous manquent tant aujourd’hui ont été instaurées par la IIIe république.
La politique pénale était tellement efficace qu’elle vidait les prisons.
La IIIe république avait l’amour de la grandeur de la France et elle a gagné la première guerre mondiale.
La loi du 10 août 1932 protégeait la main-d’œuvre nationale. La IIIe république n’a pas hésité à réémigrer des étrangers.
La loi Pleven de 1972 est une rupture totale en interdisant la discrimination entre un étranger et un Français.
La IIIe république a été fondée par Adolphe Thiers par l'écrasement de l’abominable Commune de Paris (1871), donc par une contre-révolution.
Ne faites pas l’amalgame entre la république et la gauche (collectiviste ou cosmopolite). Les autres pays d’Occident ont des histoires différentes de la nôtre et pourtant ils sont atteints par le même mal cosmopolite.
C’est une erreur stratégique de laisser le mot « république » (comme régime voué au bien commun (démocratie, monarchie…)) à la gauche.
Question de « Willy », le 28 juin :
Monsieur de Lesquen, je vous ai entendu à plusieurs reprises évoquer le sujet des corporations en des termes plutôt négatifs sans toutefois pouvoir saisir précisément le fond de votre pensée.
Dans la mesure où les regroupements de professionnels en associations ne font pas l'objet d'une institutionnalisation d'État, je ne vois pas très bien en quoi leur existence pourrait s'opposer à une vision libérale de la société et de l'économie.
Pourriez-vous préciser au national-libéral néophyte que je suis votre vision des corporations ?
Réponse d’Henry de Lesquen :
Les corporations proprement dites bénéficient d'un monopole garanti par l'État. Celles dont vous parlez sont moins nocives, mais elles le sont quand même, car elles visent à fermer la porte aux nouveaux-venus et à fixer des prix plus élevés et des règles plus restrictives que ceux qui s'établiraient dans un marché libre. Elles créent une sorte de monopole contraire à la concurrence et à la liberté du commerce et de l'industrie. Il faut donc les combattre.
On peut d'ailleurs en dire autant des syndicats de salariés. Je ne veux pas rétablir le délit de coalition, car il faut respecter la liberté d'association, mais il faut cesser de les subventionner et mettre fin à leurs privilèges.
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