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Où va l’Église ?

  • Photo du rédacteur: Henry de Lesquen
    Henry de Lesquen
  • 31 mai
  • 13 min de lecture

Dernière mise à jour : 1 juin

1. Le deux-cent-soixante-septième pape, Léon XIV, élu le 8 mai 2025, est un sang-mêlé. C’est la première fois. Tous ses prédécesseurs, de saint Pierre à François, étaient de pure race caucasoïde. Robert Prevost, ou plutôt Prévost, avec l’accent, puisqu’il est d’origine française par son père, a en effet reçu de sa mère, qui était quarteronne, un huitième de sang congoïde : c’est un octavon. Selon l’excellent chroniqueur religieux du Figaro, Jean-Marie Guénois, c’est même justement pour cette raison qu’il a été choisi par les cardinaux, en majorité nommés par le pape François. Nous n’avons peut-être échappé au cardinal guinéen Robert Sarah, qui est, lui, de pure race noire, que parce celui-ci était conservateur… En réalité, si on y réfléchit bien, le symbole eût été moins fort, car il fallait un pape métis pour promouvoir le métissage comme le veut l’idéologie cosmopolitique du pape François et de ses émules.

Le fait que le nouveau pape soit métis ne paraîtra anecdotique qu’à ceux qui sont dépourvus de conscience de race et, plus encore, de conscience politique. C’est en effet la consécration, au sens propre, du plan de promotion des congoïdes et du métissage lancé dans le monde occidental depuis une vingtaine d’années à partir de la publicité et du cinéma. Or, l’Église ne fait pas abstraction de l’identité naturelle des personnes humaines. C’est ainsi qu’elle exclut les femmes du sacerdoce et, par voie de conséquence, de l’épiscopat et de la papauté. Certes, l’Église s’adresse à l’ensemble du genre humain conformément au commandement du Christ : « Allez donc, enseignez toutes les nations, les baptisant au nom du Père, et du Fils et du Saint-Esprit… » (Matthieu, XXVIII 19). Elle ne pouvait donc réserver ni le sacerdoce ni l’épiscopat à une seule race. Et nous ne deviendrons pas sédévacantiste, nous ne dirons évidemment pas que ce pape n’est pas vraiment pape du simple fait qu’il n’est pas purement blanc. Son élection était valide, mais était-elle opportune ? D’une part, elle rompt avec une tradition ininterrompue de deux millénaires. D’autre part, puisque le pape est d’abord évêque de Rome, on veut bien qu’il ne soit pas italien, mais encore faudrait-il qu’il fût intégralement caucasoïde.

Le message adressé au monde par cette élection incongrue n’est donc pas spirituel, mais politique. Il faut comprendre que le métissage est l’avenir de l’humanité, que toutes les races doivent se fondre dans un immense creuset, dans un melting pot, comme l’ont fait les ancêtres de ce pape américain, venus de France, d’Italie, de Haïti, ex-française, de la Louisiane, ex-espagnole, et, pour ces deux derniers pays, en partie d’Afrique noire.


2. On touche ici plus encore à l’essence de la foi de l’Église. « Catholique », katholikos en grec, signifie « universel ». Mais il ne faut pas confondre universalisme et cosmopolitisme, tout est là. Philosophiquement, l’universalisme s’impose comme une évidence. Il signifie que toutes les valeurs sont universelles, en ce sens qu’elles sont communes à toutes les sociétés, du moins à un certain niveau d’abstraction. C’est la hiérarchie des valeurs, la manière dont sont résolus les conflits de valeurs, qui distingue les sociétés et les civilisations. Par exemple, pudeur et liberté sont des valeurs universelles et donc communes à l’Occident chrétien et à l’Orient islamique. Ce dernier fait prévaloir la pudeur en imposant le voile aux femmes conformément aux prescriptions du Coran, alors que le premier les laisse libres. En matière religieuse, pour un chrétien, et plus précisément pour un catholique, la petite incarnation de l’âme dans le corps fait écho à la grande Incarnation du Fils de Dieu, deuxième Personne de la Sainte Trinité, dans Jésus-Christ, homme et Dieu à la fois. La religion catholique, du moins la vraie, admet donc la diversité des individus, des races, des peuples, des nations, des civilisations. Elle demande à chacun d’aimer sa patrie et de la servir fidèlement. C’est le nationalisme qui est catholique, le cosmopolitisme qui ne l’est pas.

Or, Léon XIV est un « citoyen du monde », kosmopolitês en grec, ou cosmopolite en français. C’est du moins ce que proclamait avec jubilation le quotidien Le Monde au lendemain de son élection : c’est « un citoyen du monde qui s’invite dans le débat public aux États-Unis ». Léon XIV est cosmopolite d’abord en vertu de ses origines mélangées et de sa vie ecclésiastique. Il a passé trente ans au Pérou et il a la double nationalité américaine et péruvienne. Surtout, beaucoup plus grave, il est intégralement gagné à l’idéologie cosmopolitique bien que celle-ci soit contraire à l’Évangile et au Nouveau Testament en général, du moins si on l’entend bien, et à l’enseignement des Pères de l’Église comme saint Augustin. La controverse qui avait eu lieu avant l’élection entre Mgr Robert Prevost, futur pape, et J. D. Vance, vice-président des États-Unis, qui s’est converti au catholicisme en 2019 après avoir lu saint Augustin, sur l’ordo amoris, la hiérarchie des dilections, est éclairante. Vance avait soutenu à juste titre qu’il fallait préférer les siens aux étrangers, ce qui rappelle une fameuse formule de feu Jean-Marie Le Pen, qui n’était pas, il est vrai, docteur de l’Église, mais qui était ici bien inspiré, le 27 janvier 1988, à « L’heure de vérité », émission d’Antenne 2 : « J'aime mieux mes filles que mes nièces, mes nièces que mes cousines... » Mgr Prevost s’est inscrit en faux contre l’interprétation de l’ordo amoris que faisait Vance, déclarant à peu près qu’il fallait préférer à l’inverse le lointain au prochain, l’étranger au national, le « migrant », immigré illégal, au citoyen américain qui refusait l’invasion. Autrement dit, avec Léon XIV, nous tenons un fieffé cosmopolite, de la même détestable trempe que son prédécesseur François.


3. Cette dégénérescence du concept d’universalisme en un cosmopolitisme qui en est en réalité le contraire, en ce qu’il mène à la négation des valeurs, pourrait sembler d’ordre strictement politique. Ce serait une erreur. Elle touche à l’essence de l’Église, qui a sombré dans le relativisme depuis le concile Vatican II (1965), comme l’a démontré magistralement l’invraisemblable cérémonie d’Assise, dite « Journée mondiale de prière pour la paix », célébrée par le pape Jean-Paul II, le 27 octobre 1986, pape dont la canonisation par le pape François est un scandale. Léon XIV fut le prieur général de l’ordre des augustins. Il sait donc fort bien que pour saint Augustin, qui fut le plus grand des Pères de l’Église, « hors de l’Église, point de salut ». On a certes donné à la formule une interprétation plus large en considérant que les hommes de bonne volonté qui n’avaient pas eu connaissance du message évangélique appartenaient à l’Église au sens large et pourraient donc être sauvés, mais il n’en demeure pas moins qu’un bon chrétien ne saurait mettre toutes les religions à égalité avec la sienne sans renier sa foi.

Léon XIV est donc bien dans la lignée du pape François, comme l’ont souligné les media en s’en félicitant pour la plupart. Il est prêt à gérer la décadence de l’Église catholique qui s’est affirmée avec le concile Vatican II en 1965, suivi de la réforme liturgique du pape Paul VI en 1969. Le relativisme de la foi est allé de pair avec le relativisme des mœurs. Mgr Carlo Maria Viganò a dénoncé le scandale constitué par la coterie homosexuelle qui entourait le pape François dans un témoignage historique que nous avons traduit de l’italien et mis en ligne sur notre site lesquen.fr. On ne pouvait donc s’étonner de la déclaration du dicastère pour la doctrine de la foi Fiducia Supplicans, faite en 2023 à la demande du pape François, autorisant la bénédiction des couples homosexuels et anéantissant ainsi la morale chrétienne qui tient l'homosexualité pour un péché grave. Deux séries de théologiens éminents avaient démontré que le pape François était hérétique, notamment parce qu’il avait adopté la théorie de la justification de l’hérésiarque Martin Luther. Songez qu’en 2017, pour le cinq-centième anniversaire de la prétendue réforme protestante, le pape François n’a pas commémoré l’événement, mais il l’a célébré. Le Vatican a même émis un timbre à l’effigie de Luther ! On ne s’attardera pas sur le culte rendu à la déesse amazonienne Pachamama dans les jardins du Vatican ; cela prouve simplement que lorsque les bornes sont franchies, il n’y a plus de limites… La bénédiction des couples homosexuels allait au-delà de l’hérésie. C’était carrément de l’apostasie. Il va de soi que, dans un pays libre, les adultes consentants sont parfaitement libres dans leur vie intime, que « cela ne nous regarde pas » et que nous, simples fidèles, nous pouvons dire : « Qui suis-je pour juger ? » Mais François était prêtre, évêque et pape. Il avait donc le devoir de juger. Or, s’il était licite de bénir un individu homosexuel, car sa personnalité ne se réduit pas à son inclination sexuelle ou à ses pratiques dans ce domaine, il était en revanche absolument contraire à la morale chrétienne de bénir un couple homosexuel et donc, à travers lui, l’homosexualité qui unit les deux individus concernés. L’apôtre saint Paul a eu des mots très durs sur le sujet, qui lui vaudraient aujourd’hui en France des poursuites pour « homophobie ». Quand on bénit l’homosexualité en exerçant sa fonction ecclésiastique, un prêtre, un évêque ou a fortiori un pape n’est plus chrétien. C’est un apostat.

Les scandales abominables de la pédophilie dans le clergé font écho à ce relâchement moral, étant observé que les victimes des sévices étaient neuf fois sur dix des petits garçons. La tolérance et la dissimulation de ces dérives monstrueuses ont été impardonnables. Tout prêtre coupable d’un tel crime aurait dû être immédiatement rendu à l’état laïc. Il est bien vrai que la pédophilie n’est pas l’apanage du clergé catholique, mais pour un fidèle, le scandale est bien plus grand justement quand c’est un prêtre, représentant du Christ, qui l’a commis.

Évidemment, cette honte qui a atteint l’Église n’a pu qu’amplifier sa décrépitude. La pratique religieuse, en France, est devenue epsilonesque, c’est-à-dire qu’elle tend asymptotiquement vers zéro. Et il serait bien optimiste de prévoir le moindre redressement de la part de Léon XIV. Il ne pourra pas être pire que François, vu qu’avec ce dernier l’Église a touché le fond, mais on peut craindre qu’il ne soit guère mieux, bien qu’il ait donné quelques signes sympathiques, par exemple le fait qu’il ait porté l’habit traditionnel du nouveau pape lorsqu’il est apparu au balcon de la basilique saint Pierre, à la différence de François, qui l’avait abandonné par démagogie et fausse humilité. C’est peu, mais c’est mieux que rien.


4. Il semble qu’aujourd’hui l’Église, du moins à son sommet, s’intéresse davantage à la politique qu’à la foi et à la morale, confondant souvent l’apostolat avec la subversion, mais il faut reconnaître que la tentation politique a toujours été le péché mignon des souverains pontifes. Ce fut la formule des deux glaives de saint Bernard de Clairvaux et l’augustinisme politique analysé par le père Arquillière, doctrine théocratique selon laquelle, idéalement, les rois sont soumis au pape, les États à l’Église. Curieusement, la théocratie pontificale s’est radicalisée après la disparition des États pontificaux en 1870. Les accords de Latran par lesquels Mussolini a rendu la souveraineté politique au pape sur le micro-État du Vatican n’y ont rien changé. Léon XIII, pape de 1878 à 1903, proclama le « ralliement » des catholiques à la république, ce qui n’avait rien de choquant en soi, car la religion catholique est théoriquement neutre politiquement et peut donc s’accommoder de tous les régimes, à l’exception sans doute des régimes communistes. Mais ce fut l’occasion pour Léon XIII de lancer « l’action catholique », qui visait officiellement à influencer la politique, mais plutôt à permettre au clergé de prendre le pouvoir. L’historien Philippe Prévost, qui n’est pas cousin de Léon XIV, a écrit un beau livre sur le sujet, L’Église et le ralliement. Cela n’a finalement abouti qu’à la démocratie chrétienne, qui a bien souvent gagné les élections en Italie ou en Allemagne sans pour autant être subordonnée au clergé. Les prétentions théocratiques de la papauté relevaient donc de l’utopie, ce qui n’a pas empêché le pape Pie XI, qui régna de 1922 à 1939, de proclamer ouvertement la théocratie pontificale en 1925 dans son encyclique Quas Primas et d’inventer le principe de subsidiarité, qui laisse aux États quelque liberté après qu’ils ont perdu la souveraineté. On nageait dans l’utopie, mais l’idée sera reprise par les européistes comme Valéry Giscard d’Estaing, qui voulaient faire litière de la souveraineté des nations au profit de l’Union européenne.

Il est significatif que le nouveau pape ait choisi Léon XIV comme nom de règne. Non, évidemment, qu’il caresse l’utopie d’une théocratie pontificale pleine et entière, car on ne connaît pas un seul pays au monde qui soit enclin à s’y soumettre, mais il est plus que probable qu’il veut prolonger et amplifier une autre invention de Léon XIII, la « doctrine sociale de l’Église », inaugurée en 1891 par l’encyclique Rerum Novarum. Dans « social », comme on sait, il y a les deux tiers de « socialisme » et ladite doctrine de l’Église vise à faire la leçon aux méchants capitalistes au nom des principes chrétiens, créant ainsi une confusion détestable entre la morale et l’économie. Le pape Jean XXII, qui régna en Avignon de 1316 à 1334, avait affirmé contre les « spirituels » et les « fraticelles » que la propriété était un droit naturel en 1324 dans la bulle Quia Quorundam, mais Léon XIII et ses successeurs ont décrété dans leurs encycliques le principe de la « destination universelle des biens », qui plaît aux communistes. Au demeurant, il est abusif de parler d’une doctrine sociale de l’Église, car il y en a autant que d’encycliques. Elle a été gentiment corporatiste avec Léon XIII, plutôt fasciste avec Pie XI, et successivement socialiste, puis libérale après l’effondrement de l’URSS, avec Jean-Paul II.

Compte tenu de ce que l’on sait de Léon XIV, on peut craindre le pire pour la nouvelle séquence de la « doctrine sociale de l’Église ». On ne peut même pas exclure qu’il ait été contaminé durant son long séjour en Amérique latine par la « théologie de la libération », version catholique du marxisme. En tout cas, il est fort à craindre qu’il s’engage toujours plus loin dans la voie du socialisme au nom de l’option préférentielle pour les pauvres qui faisait dire à certains que l’Église aimait tellement les pauvres qu’elle voulait en multiplier le nombre.


5. Nous soutenons pour notre part que la « doctrine sociale de l’Église » est intrinsèquement illégitime, tout simplement parce que l’Église n’a pas à faire de la politique. Elle a une mission plus haute, qui est le salut des âmes. Ce n’est pas seulement l’opinion de notre modeste personne, c’était celle des évêques de France en 1682. Ils ont adopté à l’unanimité la déclaration des quatre articles rédigée par 

le grand Bossuet et celle-ci l’affirmait dans son article premier en s’appuyant sur l’Évangile :

« Saint Pierre et ses successeurs, vicaires de Jésus-Christ, et toute l’Église même, n’ont reçu d’autorité de Dieu que sur les choses spirituelles et qui concernent le salut, et non point sur les choses temporelles et civiles ; Jésus-Christ nous apprenant lui-même que son royaume n’est point de ce monde ; et, en un autre endroit, qu’il faut rendre à César ce qui appartient à César, et à Dieu ce qui appartient à Dieu. »

Nous pourrions aussi mentionner que le Christ n’a pas demandé l’abolition de l’esclavage, ni même la réforme de cette institution, et que l’apôtre saint Paul a prescrit aux esclaves d’obéir à leurs maîtres.

Bien que la déclaration de 1682 traite spécifiquement des libertés gallicanes dans le troisième article et qu’elle ait été motivée par des circonstances particulières, le conflit entre le roi et le pape dans l’affaire de la régale, il va de soi que, dans l’intention, comme en témoigne sa rédaction, elle a une portée générale, universelle et perpétuelle. Elle concerne l’Église catholique dans son entièreté et chaque Église en particulier, non seulement l’Église de France. Ainsi les termes usuels de « gallicanisme » et « ultramontanisme » sont-ils réducteurs et inadéquats. Mieux vaudrait parler de laïcité catholique et de théocratie pontificale.

La déclaration de 1682 vaut pour le présent et pour l’avenir autant que pour le passé. Le premier concile du Vatican (1870) n’a pas pu l’invalider puisqu’elle s’appuyait sur les dix-neuf conciles œcuméniques antérieurs, notamment sur celui de Constance (1414-1418), seizième concile œcuménique, qu’elle citait, et que ceux-ci ont nécessairement une autorité supérieure à celle d’un concile postérieur. L’infaillibilité pontificale proclamée en 1870, qui paraît en contradiction avec le quatrième article, doit être comprise, interprétée et appliquée conformément aux décisions précédentes, notamment celle du troisième concile de Constantinople, sixième concile œcuménique, qui a anathématisé en 681, post mortem, le pape Honorius Ier parce qu’il avait embrassé l’hérésie monothélite. Le pape peut donc être hérétique ; a fortiori, « son jugement n’est pas irréformable ».

La déclaration des quatre articles adoptée par les évêques de la « fille aînée de l’Église » en 1682 n’est donc pas dépassée. Elle demeure au contraire une référence doctrinale pour les catholiques du monde entier.

Nous admirons l’œuvre de feu Mgr Marcel Lefebvre, héroïque défenseur de la foi et critique de certaines dispositions du concile Vatican II (clôturé en 1965), vingt-et-unième concile œcuménique, mais nous invitons les traditionalistes à l’être complètement et à se souvenir qu’avant le premier concile du Vatican en 1870, vingtième concile œcuménique, il y en a eu dix-neuf autres, dont l’autorité est supérieure aux deux derniers. Si, sous prétexte d’infaillibilité, on soutient que le pape ne peut pas être hérétique, on contredit le troisième concile de Constantinople et on est en outre obligé, sauf à devenir sédévacantiste et à affirmer que le pape ne l’est pas vraiment et que le siège de Pierre est vacant, de souscrire aux hérésies patentes du pape François. L’Église est fondée sur la révélation et sur la tradition, aussi les catholiques traditionalistes sont-ils dans la vérité de la foi. Encore faut-il qu’ils fassent l’effort de revendiquer la totalité de la tradition. La France n’est pas née en 1789 quand a éclaté l’horrible révolution. L’Église n’est pas née en 1870 quand s’est tenu le premier concile du Vatican et quand a été proclamée l’infaillibilité pontificale. Rappelons que le Credo n’a pas été défini par le pape, mais par le concile de Nicée en 325 et par le premier concile de Constantinople en 381. Certes, c’est le pape Benoît VIII qui a ajouté officiellement le Filioque (« le Saint Esprit… procède du Père et du Fils ») en 1014, mais il s’appuyait sur l’autorité de conciles régionaux et le Credo ainsi complété a été ratifié par les conciles œcuméniques ultérieurs, dont celui de Bâle-Ferrare-Florence-Rome clôturé en 1441.


6. Où va l’Église ? Hélas, trois fois hélas, il n’y a pas grand-chose de bon à espérer du nouveau pape, ni pour l’Église ni pour le monde, ni pour la foi et la morale, ni pour la politique ! Il paraît être le digne, ou plutôt l’indigne successeur du pape François, qui a fait tant de mal. L’un des premiers actes de Léon XIV a été de se réclamer de la calamiteuse encyclique Laudato si’ de 2015 du pape François « sur la sauvegarde de la maison commune », qui était un ramassis de sottises écolomaniaques. Peut-on s’attendre au moins à ce qu’il n’ajoute pas l’hérésie à l’hérésie ? Il est douteux qu’il revienne sur la bénédiction des couples homosexuels. S’il le faisait, ce serait un miracle ! Prions le Ciel qu’il en soit ainsi. L’idée que l’Église va continuer à sombrer pendant le pontificat de ce pape de soixante-neuf ans, qui risque d’être long, est terrifiante. Essayons de trouver du réconfort dans les formules consacrées : le pire n’est pas toujours sûr. Ou, beaucoup mieux, pour un fidèle catholique : Dieu ne peut pas abandonner son Église. Peut-être le pape Léon XIV, arrivé au sommet de celle-ci, va-t-il être touché par la grâce et comprendre qu’il a le devoir de remettre l’Église dans le droit chemin de la foi et de la morale. C’est le fragile espoir que nous avons.


 
 
 

1 Comment


Guest
Jun 01

En vrac.


Vous avez dit "va;eurs"? au sens de l'anglais "values of the English Peoples" Vousa uriz pu trouver mpeix

Couple hompsexuel? Mecaniquement, ca n'existe pas.

La consanguinite conduit a la degenerescenceesence. Ke roi de France peut avoir des sujets allemands, sebegalais ou algeriens. " La religion maho,eyane restera libre". stupole le roi Tres Chretien Charles X. Il faufra attendre l'opportubisme et l'obstination de Charles de Gaulle pour faire de l'Algerie francaise une dependance de l'URSS.

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