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Qui a gagné la guerre des douze jours ? …et autres sujets de discussion

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    Maurice Seclin
  • il y a 13 heures
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Qui a gagné la guerre des douze jours ?

Maurice Seclin

Khamenei, comme Trump de son côté, crie victoire. C'est un peu ridicule, mais si c'est le signe que tout le monde est prêt à faire la paix, c'est tant mieux. Cela dit, si le programme nucléaire iranien continue, c'est effectivement une victoire pour l'Iran et une défaite pour Israël, sur le long terme.

Catherine

Étant donné qu'on vient d'arrêter beaucoup de monde en Iran, dont quatre au moins ont déjà été exécutés, et pas les moindres, Khamenei peut crier victoire, victoire sur ses adversaires qui voulaient le renverser.

Théophile

J'ai trouvé cette guerre un poil théâtrale. Chaque camp tweetait pour annoncer ses actions futures, puis pour se féliciter de leurs effets, et appeler à la paix après leurs frappe, et revendiquer la victoire. Finalement, quelques dégâts matériels et humains des deux côtés, mais rien de très bouleversant, contrairement aux fanfaronnades (surtout des israéliens). Le camp des « Il n'y aura rien » gagne encore une nouvelle victoire. Comparé à la guerre très sérieuse et pleine de coups fourrés que se mènent Russie et Ukraine, ça ne fait pas très sérieux. J'ai moi-même été plutôt mystifié par les premiers succès israéliens, qui se sont trouvés être plutôt superficiels.

Mais j'aurais tendance comme vous à plutôt accorder le point à l'Iran, si effectivement son programme nucléaire reste peu touché, car il a réussi à prouver que le « dôme de fer » est aussi infaillible que le pape Honorius Ier…

 

Bruno Retailleau est-il le moins mauvais candidat pour 2027 ?

Henry de Lesquen

Excellent. Bruno Retailleau a gagné avec 75% des voix.

Jean-Yves Le Candauloup

Retailleau appartient à une famille politique qui trahit les électeurs de droite depuis 50 ans, raison pour laquelle j'aurais du mal à me réjouir. À la rigueur je reconnais une petite satisfaction de voir Wauquiez subir une lourde défaite.

Retailleau appellera-t-il à voter RN au deuxième tour en 2027 ?

J'ai du mal à y croire. Le calamiteux Fillon, dont la candidature avait été détruite dans des conditions pour le moins douteuses, avait appelé à voter pour le socialiste Macron à 20 h 02…

Retailleau n'a strictement rien obtenu depuis qu'il est au gouvernement. Pire, Macron l'a même humilié et désavoué devant le gouvernement algérien, et Retailleau n'a même pas claqué la porte du gouvernement.

Après il est certain que les abonnés de Valeurs actuelles seront ravis. On peut même envisager que Retailleau propose à ce qui reste de Reconquête de le rejoindre… Le même Retailleau, qui, bien entendu, n'osera jamais envisager une alliance avec le RN.

Le pire avec Retailleau, c'est qu'il entérine l'idée selon laquelle on ne peut rien faire. J’ai entendu dire, dans la bouche de gens de droite, qu'on ne peut plus rien faire car Retailleau supposément de droite n'est pas capable de mettre dehors trois OQTF…

François de la Nouë

Il sera temps, avant de formuler toute critique, de comprendre quelles sont les influences du droit de l’UE et de la CEDH – dans votre exemple, directement en lien avec les OQTF.

Sortez de votre rêverie d’union des droites si celle-ci ne vise qu’à gérer à la Meloni la situation actuelle sans remettre en cause la hiérarchie des normes.

En revanche, une union des droites allant au fond des sujets est déjà beaucoup plus intéressante.

Henry de Lesquen

Que cela vous plaise ou non, Bruno Retailleau est le meilleur, ou le moins mauvais, de l'offre politique.

Jean-Yves Le Candauloup

Pour avoir consacré des années de ma vie au droit, j'ai bien conscience que l'impuissance des politiques, y compris ceux de bonne volonté, est la conséquence d'un carcan juridique appelé « État de droit » visant à rendre impossible toute évolution allant à l'encontre des idées de gauche.

Mais Bruno Retailleau propose-t-il de démonter ce carcan ? A priori, non.

Plus concrètement, Bruno Retailleau propose-t-il de dénoncer les conventions internationales dont la C.E.D.H., qui bafouent la souveraineté des Français ? Non.

Propose-t-il de sortir de l'Union Européenne ? Pas à ma connaissance.

Propose-t-il de supprimer le contrôle de constitutionnalité des lois par le conseil constitutionnel ? Non.

Propose-t-il de sortir des accords de Paris ? Il ne me semble pas.

Je suis néanmoins d'accord avec vous que c'est le moins mauvais choix actuellement, mais il faut avoir conscience que ça reste un mauvais choix.

Peut-être est-ce là notre divergence.

Henry de Lesquen

Le RN ne propose rien de tel. Au contraire, les LR ont déposé une proposition de loi constitutionnelle pour mettre les lois sur l'immigration à l'abri du droit européen et autres normes étrangères.

Jean-Yves Le Candauloup

Si j'ai le choix entre Retailleau et Marine Le Pen (ou Bardella), je voterai Retailleau, mais ce sera vraiment faute de mieux.

Voir des gens comme Eugénie Bastié s'enthousiasmer pour Retailleau ne me surprend guère. Mais vous concernant, j'avoue que cela reste un mystère pour moi.

Henry de Lesquen

1. Retailleau est un type bien, honnête, sérieux et de droite.

2. Il n'y a pas mieux.

Luc

Retailleau est certes modéré, mais il est bien orienté. C'est un national-libéral. Peut-on en dire autant de Moïse Zemmour et Le Pen ou Bardella ?

Jean-Yves Le Candauloup

Je me souviens d'une émission dans laquelle vous expliquiez que Bruno Retailleau était de « centre-droit » et pas de droite comme « nous ». Je partage cette analyse.

Je serais curieux de savoir ce que pense Christian Vanneste de la victoire de Retailleau et des rapports qu'il entretient avec ce dernier. Comme je sais que vous avez déjà reçu Christian Vanneste dans votre émission, peut-être pourriez-vous le réinviter.

Henry de Lesquen

Je confirme. Et je pourrais en effet inviter Vanneste à l'occasion.

Jean-Yves Le Candauloup

Je me permets de rappeler qu'interrogé par Bourdin sur Sud-Radio sur l'hypothèse d'un deuxième tour Philippe-Le Pen, Retailleau avait immédiatement expliqué qu'il n'appellerait pas à voter Marine Le Pen, car il ne croit pas en son projet. Il avait ensuite enchaîné en déclarant qu'il pourrait voter Edouard Philippe à condition qu'il ait un vrai projet pour la France…

(Édouard Philippe qui préfère voter communistes que RN).

Tous les journalistes répètent que la candidature de Retailleau est une mauvaise nouvelle pour le RN. Je ne partage pas cette analyse. Si Retailleau monte à 15% ou plus il risque de prendre des voix au candidat macroniste (Philippe) et donc il y a un risque de voir Mélenchon propulsé au second tour. Mélenchon démarre souvent très bas avant de remonter, même si le candidat PS (Glucksmann) devrait faire, en 2027, beaucoup mieux que la nullité Hidalgo, qui n'avait pris presque aucune voix à Mélenchon.

François de la Nouë

Pour 2027, votons avec stratégie et logique, anticipons les conséquences et évitons de fétichiser notre bulletin de vote.

L’objectif est un candidat capable de l’emporter et de limiter l’invasion migratoire par une réforme constitutionnelle. Malgré les déceptions passées envers LR, méfions-nous de répéter l’erreur de 2017, où l’absence de Fillon au second tour, due aux juges socialistes et à des électeurs influençables, a favorisé Macron.

Assurer un second tour Retailleau/RN serait idéal. Voter RN au premier tour, quasi certain d’y accéder, au détriment de la droite modérée, risque de reconduire les cosmopolites au pouvoir.

Tant que le contraire n’est pas démontré, Retailleau, contrairement au RN et à certains alliés de LR, s’est opposé à l’inscription de l’avortement dans la Constitution, a proposé une réforme constitutionnelle pertinente sur l’immigration, incluant un référendum sur ce sujet, et n’a soutenu aucun traité européen.

 

Contre la tyrannie des juges

Tito Toti

L’une des réactions républicaines à avoir serait de déclarer comme illégal et puni du crime de forfaiture toute décision de cour de justice s’appuyant sur un principe général du droit. En effet, le juge ne peut faire la loi , seul le parlement le peut. Je vois d’ailleurs dans ces pratiques une manière déguisée de rétablir les cours d’Ancien Régime qui utilisaient différents prétextes fallacieux issus de leur imagination (la fameuse coutume) pour paralyser les décisions royales.

La république s’est construite entre autres sur la liquidation de ces autorités de justice ; continuons l’œuvre, rétablissons la république.

Henry de Lesquen

Les anciens parlements étaient les gardiens des libertés et traditions nationales face aux abus du pouvoir royal. Il n'y avait pas sous l'Ancien Régime de pouvoir législatif en dehors des états généraux, que le roi ne réunissait plus. Les coutumes n'étaient pas une invention des parlements à la différence des « principes généraux du droit » des juges actuels. Vous reprenez la critique des parlements qui fait partie de la doxa jacobine.

Mais il faut en effet interdire aux tribunaux de juger contra legem, contre la loi.

Hj Jjjj

Le contrôle de conventionnalité opéré par la magistrature rouge en vertu d'une interprétation jurisprudentielle extrêmement orientée politiquement, en vertu notamment des décisions de la CEDH, c’est tout bonnement scandaleux ! Il ne peut même pas y avoir de fermeté en matière migratoire et sécuritaire de la part de l’exécutif. S’il y avait un semblant de volonté de fermeté s'exprimant concrètement , on en finirait avec le gouvernement des juges.

Tito Toti

Les magistrats n’ont pas à faire la loi. Cela est contraire à la séparation des pouvoirs, car c’est un empiétement du judiciaire sur le législatif. Il est étonnant que la droite ne se saisisse pas de ces actes de forfaitures pour rappeler que la loi en république, c’est le peuple. M. de Lesquen soutient que la république a chuté à la suite de la loi de 1972 qui limita la liberté d’expression et interdit la préférence nationale, mais je pense que ce qui provoqua la chute de la république fut l’acceptation de la théorie des principes fondamentaux du droit par le Conseil d’Etat . Il me semble que cela fut sous le règne de M. Giscard d’Estaing.

Henry de Lesquen

La loi Pleven du 1er juillet 1972 a aboli la république pour établir l'État cosmopolite à la place.

 

Charles III d’Angleterre :  roi acquis à l’idéologie cosmopolite

Maurice Seclin

Le roi d'Angleterre se plie à la lubie cosmopolite de commencer tout discours public donné dans le Nouveau Monde par un hommage honteux aux tribus amérindiennes qui ont perdu la possession du lieu au profit des colons occidentaux.

Paul

Ces « déclarations » se voient parfois au Canada depuis quelques années, mais elles restaient au départ confinées aux universités gauchistes. Ce roi cosmopolite est vraiment l'une des pires ordures que l'Angleterre et le Commonwealth aient connues.

François de la Nouë

Le Canada est une poubelle cosmopolite - déjà bien remplie - de toutes les ethnies que l’on peut dénombrer. Ce roi n’arrange rien – et les indigènes devraient être très reconnaissants du confort que leur a apporté les Canadiens français, puis anglais.

Qu’il s’occupe un peu de restaurer son Église anglicane, très mal en point !

Plutôt que d’agir ainsi, il a jugé urgent de faire place à toutes les religions et sectes possibles – évidemment non occidentales.

 

Hiérarchie des langues

Henry de Lesquen

Toutes les langues ne se valent pas. Le grand linguiste et philologue français Antoine Meillet (1866-1936) l’a affirmé avec prudence : « Les langues indo-européennes, par leur structure et leur histoire, présentent une richesse et une complexité qui les placent au-dessus de bien des langues d’autres familles. » Les premiers Indo-Européens ont légué en effet aux langues de leur descendance une structure riche et complexe, propice à la réflexion, à l’abstraction, à la création et à l’invention, notamment par la distinction claire qu’elle fait des catégories grammaticales, du sujet et de l’objet, du nom, du verbe, de l’adjectif. Dans le continuum qui va du système linguistique à la culture en passant par les mots et les formules, les peuples indo-européens ont su faire fructifier ce legs, à des degrés divers, il est vrai. Le sanscrit, le persan, le grec ancien, le gaëlique, le français, l’italien et l’allemand ont fourni à la pensée des instruments incomparables.

L’anglais ne vient qu’après ceux-ci et sa domination mondiale au XXIe siècle ne doit rien à sa qualité. « Quant au système grammatical de l’anglais, il ressemble plus à celui du chinois ou d’une langue soudanaise qu’à celui de l’indo-européen : bien qu’il y traîne quelques vieilleries dans le verbe, c’est la plus simplifiée et la plus moderne qu’il y ait dans tout le groupe indo-européen… Il est une langue indo-européenne au sens historique du mot, il ne l’est pas au sens actuel. » (Antoine Meillet). Emporté par son goût de la polémique, le grand linguiste français a sans doute exagéré, car l’anglais a quand même conservé les catégories grammaticales qui n’apparaissent pas en chinois. N’oublions pas cependant qu’après la conquête de l’Angleterre par les Français en 1066 la noblesse a parlé exclusivement français pendant plus de trois siècles. L’anglais était réservé aux classes inférieures illettrées. Quand, au XVe siècle, les élites ont fini par adopter le patois utilisé par le peuple, elles l’ont enrichi par l’infusion de milliers de mots français, mais ce mélange n’a pas été sans créer une pénible confusion dans le vocabulaire et il n’a pas métamorphosé la structure de la langue. Le métissage des langues ne paraît pas donner de meilleurs résultats que celui des races. Cette fusion inégale, où l’élite s’est perdue dans la masse, où la quantité l’a emporté sur la qualité, ne pouvait parvenir à relever le parler du vulgum pecus au niveau du français, loin de là. Par exemple, pour les Anglais, une femme est une femelle (female), un cheveu est un poil (hair), et ils ont fait passer à la trappe la deuxième personne du singulier… On ne peut donc qu’admirer le génie des Anglais quand on voit le parti qu’ils ont tiré d’un instrument aussi médiocre que la langue anglaise.

Tito Toti

Si on en croit le linguiste Bernard Cerquiglini: « l’anglais n’existe pas, c’est du français mal prononcé ». C’est une langue de marin, donc de pillards, comme en témoigne l’utilisation du suffixe « ship » qui indique l'état ou la condition d'être quelque chose

Didier Janot

D'accord que la domination de l'anglais ne doit rien à ses qualités… bien médiocres.

Mais quid du russe, langue de grands scientifiques et littéraires. Et de l'espéranto, dont le créateur était russe, et qui combine les avantages des langues indo-européennes sans les irrégularités ?

Par ailleurs pourquoi un fonctionnement grammatical très différent, comme pour les langues asiatiques, ne permettrait pas les mêmes niveaux d'expression ?

Henry de Lesquen

Pitié ! L'esperanto est une langue artificielle, il est donc à bannir. Zamenhof, son inventeur, n'était pas russe, mais juif.

Pour l'inégalité des langues, voyez la discussion dans le « Vade-mecum sur les Indo-Européens, autrement dit les Aryas » (sur lesquen.fr).

J'admets que le russe est une belle et grande langue, mais je ne la mets pas au même niveau que les sept que j'ai citées.

Tito Toti

Le russe ne possède que trois temps (passé, présent et futur), le verbe être n’existe pas, sauf pour dire avoir (à moi est la pomme /у меня есть яблоко). Difficile de s’exprimer avec finesse, c’est pourquoi l’aristocratie parlait et élevait ses enfants en français.

Lili Poussard

Vous affirmez que le français est une langue de qualité supérieure et qu'elle avait été choisie pour cette raison par l'aristocratie russe.

Je ne suis pas spécialiste, certes, mais je n'y crois pas beaucoup.

Le français était choisi par les aristocrates de différents pays quand la France était puissante et influente à tous niveaux. Maintenant que les États-Unis le sont davantage, c'est l'anglais qui est employé couramment.

En bref, je ne pense pas que le succès soit systématiquement corrélé à la qualité.

On peut trouver des œuvres littéraires de qualité qui ont trouvé une large audience, ou à l'inverse qui n'ont été appréciées que d'un public très restreint. De même pour des œuvres assez médiocres.

A mon humble avis, le succès d'une œuvre d'art ou de l'emploi d'une langue dépend moins de ses qualités intrinsèques que d'autres paramètres.

Pierre-Louis J.

On juge un arbre à ses fruits, dit-on. Il n'est donc pas anodin que la France ait produit plus de génies littéraires que tous les autres grands pays européens. L'Allemagne et la Russie ne sont pas en reste et peuvent se disputer la deuxième place. Les anglophones, quant à eux, ont donné naissance à beaucoup de chefs-d’œuvre, mais, quand on rapporte leur nombre à celui de leurs locuteurs, il est finalement assez maigre, si l'on compare avec les francophones. Même commentaire pour les hispanophones.

Je dois également ajouter que la seule langue extra-européenne que j'ai étudiée — mais que j'ai dû abandonner par manque de temps — est le japonais… Et elle m'a paru tout simplement fascinante. C'est un système complètement distinct des langues indo-européennes — lesquelles ont elles-mêmes des systèmes déjà très divers —, mais redoutablement efficace pour exprimer certaines nuances de discours. Elle renferme une beauté et une poésie uniques et, sans pour autant avoir creusé le sujet, il me semble que les Japonais ont donné naissance à une littérature tout à fait digne d'admiration.

Je ne suis pas certain que l'on puisse réellement juger la qualité d'une langue à l'aune de l'existence ou de l'inexistence de quelques règles comme ceci. En russe, par exemple, on peut subtilement jouer sur l'ordre des mots pour mettre l'accent sur telle ou telle chose. Le nombre d'adverbes interrogatifs est plus développé que dans les langues latines. On distingue la voie passive de la voie active.

Chaque langue est une boîte à outils plus ou moins fournie. Il me semble plus sage de juger à l'aune de ce qu'elle permet de faire plutôt qu'en jugeant son système interne. Par exemple, la grandeur de la langue française consiste dans sa précision chirurgicale. La langue allemande a un certain intérêt car elle permet de forger des mots presque à volonté en les adjoignant les uns aux autres. A l'inverse, il existe des idiomes tout à fait inféconds pour diverses raisons et leurs locuteurs auraient plutôt intérêt à s'en détourner au profit d'un autre qui permet d'exprimer plus de subtilités ou de précision. Ça n'est pas uniquement par pragmatisme que les Italiens abandonnent leurs parlers régionaux pour la langue de Dante.

Catherine

Ce n'est pas la grandeur d'une langue qui produit des génies littéraires, mais l'inverse.

Une langue ne tombe pas du ciel, elle est le résultat d'une longue évolution. Ce sont nos ancêtres qui avaient le génie littéraire qui ont bâti pierre par pierre le français qu'on connaît.

 

Grand Remplacement au Royaume-Uni

Paul

Le Figaro relaye une étude menée par Matt Godwin selon laquelle une majorité de la population britannique sera issue de l’immigration d’ici 2063. L'article se permet de préciser que le chercheur est « classé à droite », mais ce n'est pas le premier à faire cette prédiction : David Coleman en 2010 prévoyait déjà le point de bascule pour 2066, prévision confirmée par Eric Kauffmann en 2018 (lui-même issu de l'immigration).

L'augmentation de l'immigration post-Brexit aura simplement avancé la date.

François de la Nouë

Guère utile de tirer à boulets rouges sur le Brexit.

Celui-ci 1/ n’a pas été conduit par des nationalistes, mais des cosmopolites

2/ n’est pas totalement terminé, il manque la sortie de la CEDH.

Le premier ministre gauchiste actuel vient de diviser par deux l’immigration justement parce que le droit de l’UE ne le contraint plus.

Si un nationaliste de droite eût été élu, il eût réémigré à tour de bras des millions d’immigrés.

Henry de Lesquen

Ajoutons que le parti « conservateur » s'est donné pour chef un hindou, qui fut premier ministre, suivi d'une congoïde originaire du Nigeria. Le parti de la réforme de Farage a pris comme président (« chairman ») un riche musulman.

 

Ciotti, Bardella, Retailleau

Théophile

Je viens d'écouter l'entrevue de Monsieur Eric Ciotti à Frontières : je pense que c'est un homme vraiment de droite et il le confirme à nouveau, bien que de droite modérée. Mais il est véritablement de droite, national et libéral, plus libéral que national, mais tout de même national, notamment favorable au droit du sang strict.

Je le soutiendrai évidemment à Nice en 2026, et j'invite tous les nationaux-libéraux niçois à faire de même.

Chose intéressante : il n'hésite pas à dénoncer les renonciations historiques de la droite du temps de Monsieur Chirac et Monsieur Sarkozy, et à critiquer les diverses trahisons de la droite ralliée au macronisme (soit directement, soit indirectement comme le sont les néo-LR), ainsi que l'inaction du pourtant droitier Monsieur Retailleau, et il défend cependant Monsieur François Fillon et la mémoire de sa campagne volée, ce qui me semble plutôt juste.

Il se présente en outre comme gaulliste, ce qui plaira à certains ici (à moi, assez peu : pas pour les mêmes raisons que Monsieur Abauzit, étant prudent quant au jugement des torts et des raisons de la seconde guerre mondiale, mais plutôt car je le vois principalement comme celui qui a abandonné l'Algérie et un million de Français à la merci des terroristes, puis forcé à l'exil et au dénuement, et comme celui qui a permis la politique délétère de ceux qui vinrent après en n'ayant pas assez posé de garde-fous, notamment en matière migratoire).

Je crois que l'UDR est sûrement le parti qui aujourd'hui se rapproche le plus de nos vues : et il est aujourd'hui d'une taille et d'une importance équivalente aux Républicains (5% des voix chacun), avec une possibilité de permettre la rupture du plafond de verre en convaincant les quelques pourcents qui manqueront à Monsieur Bardella de voter pour celui-ci, en détruisant le barrage qui empêchait les libéraux pas très nationaux de voter pour lui (alors qu'ils y auraient leur intérêt).

La municipale de Nice présente une épreuve pour ce parti, qui pourra montrer alors s’il a l'étoffe d'un parti d'ampleur nationale : cela donnerait à Monsieur Ciotti une envergure nationale et un terrain d'essai pour montrer, d'une part, que son offre politique peut remporter des victoires, et d'autre part, que la politique qu'il promeut porte ses fruits (bien sûr, avec les limitations d'action de l'échelle municipale).

Henry de Lesquen

Intéressant. Cependant, il ne faut pas compter sur le fourbe Bardella, qui est au demeurant un allogène, immigré d'origine italienne et maghrébine, pour faire une politique nationale. Du reste, le candidat du RN ne pourra pas gagner, même contre Mélenchon au second tour. Il faut donc tout faire pour y propulser Retailleau.

Théophile

Je crois que vous avez tort de dire que le candidat RN ne pourra pas gagner, même contre Mélenchon. Le dernier sondage donne Bardella gagnant contre Mélenchon à 67 contre 33 ! Deux tiers un tiers, c'est massif, deux fois plus de votants Bardella que de votant Mélenchon. Même en présumant que le barrage est sous-estimé, Bardella gagne tout de même, c'est beaucoup trop, je crois que vous êtes pessimiste

Henry de Lesquen

Non. Je suis réaliste. En juillet 2024, le front pseudo-républicain a fonctionné admirablement contre les candidats du RN. Dans l'hypothèse d'un duel Bardella-Mélenchon, ce ne serait pas évidemment tout à fait la même configuration que pour les législatives, où il y avait réciprocité, mais la masse des électeurs qui ont préféré LFI au RN ne votera pas pour Bardella.

De surcroît, la campagne présidentielle mettra en évidence les faiblesses de Bardella plus encore que les législatives. On verra combien il est médiocre sur le fond. Et on comprendra que cet homme sans études et sans expérience n'a tout simplement pas les capacités d'être chef de l'État.

A contrario, Mélenchon est de loin le plus talentueux des hommes politiques actuels et il écraserait Bardella dans les débats.

Enfin, en tout état de cause, il vaudrait infiniment mieux un Retailleau qu'un Bardella ou qu'une Marine Le Pen comme président de la république.

Théophile

Il me semble que M. Retailleau a ses chances au premier tour : a fortiori si les voix du centre sont divisées, ou alors unies autour de M. Attal, qui convainc moins que M. Philippe. Cependant, d'un point de vue stratégique, la possibilité de victoire au premier tout de M. Bardella (car il est maintenant assez sûr, si j'ai bien compris le calendrier et le contenu du dossier, que ça ne sera pas Mme Le Pen) est la plus solide, étant donné sa base électorale, qui la lui garantit presque sûrement (bien sûr, nous ne sommes pas à l'abri, dans les deux prochaines années, de retournement de situation, surtout si un candidat comme M. Retailleau, tel M. Sarkozy auparavant, adopte un discours très droitier).

Bien sûr, une élection ne se gagne pas au premier tour, mais au second. On aurait tendance à penser qu'en raison de l'absence de diabolisation, M. Retailleau aurait plus de chance que M. Bardella : cependant, si j'ai bien compris les derniers sondages, le report de voix est sensiblement le même.

Enfin, le but n'est pas de gagner pour gagner, mais d'avoir un candidat qui applique de bonnes politiques une fois élu. Là-dessus, je n'ai confiance ni en M. Retailleau ni en M. Bardella : tous deux ont déjà trahis avant même de gagner, par leurs actions et positions, et je redoute que rien de bien concret ne soit fait.

Pour ce qui est de mon propre vote, à l'heure actuelle je ne suis vraiment pas certain. Ma conduite jusqu'ici était de voter au premier tour pour le candidat le plus à droite et favorable à la réémigration (fût-il talmudiste et groupusculaire), pour des questions de fenêtre d'Overton, et ensuite de voter au second tour pour le plus à droite des deux qualifiés : cependant à la nouvelle élection, il est possible que deux candidats à droite aient une chance de l'emporter, et ainsi mon vote du second tour soit important pour les départager (plutôt que de déplacer la fenêtre d'Overton en nourrissant les espoirs impossibles d'un certain Israélite), car leur accès au second tour sera moins sûr que l'était celui du RN jusqu'ici. Il faut aussi absolument éviter, assurément, qu'une telle situation conduise à une division des voix qui aboutisse à un second tour M. Mélenchon contre un macroniste. Et le meilleur scénario, je crois (qui est lui aussi peu probable), est un second tour avec M. Retailleau contre M. Bardella. Mon vote dépendra je pense en bout de ligne de deux paramètre : qui des deux a le plus de chances de l'emporter (en considérant les deux tours), et qui des deux est le plus susceptible de mener des politiques de droite, surtout en matière d'immigration (ce qui est considérablement différent de « qui a le discours le plus droitier », ou « qui est issu du parti le plus historiquement droitier »).

Henry de Lesquen

1. Pas d'amalgame. Sarkozy est une saloperie cosmopolite qui employait un langage de droite pour tromper. Retailleau est sincèrement de droite, au moins du centre-droit, et ses convictions profondes sont sans doute beaucoup plus à droite. Et Retailleau n'a jamais trahi.

2. Il n'y a plus rien à espérer du RN. Il a rompu avec l'AfD parce que celle-ci avait mis la réémigration dans son programme ! Le fourbe Bardella est un néo-nazi de la PND, prétendue nouvelle droite. Il a été chaperonné par Gilles Pennelle et son mentor est Pierre-Romain Thionnet, qui appartiennent tous deux à la PND. Bardella est donc européiste et antichrétien.

 

Identité nationale de l’Iran

Théophile

Les Iraniens sont un peu comme les Américains évangéliques sionistes, mais pour les Palestiniens. Ils sont persuadés, pour des raisons eschatologiques fumeuses, qu'en tant que peuple perse chiite il est crucial qu'ils se battent pour des Arabes sunnites, qui pourtant ne les aiment pas.

Bien sûr, il est tout naturel d'être solidaire avec les Palestiniens qui subissent un génocide, mais pas au point de saborder ses propres intérêts nationaux, voire la pérennité du pays.

Bruno

Demandez aux Syriens, aux Libanais, aux Irakiens, si Israël n’est un problème que pour les Palestiniens…

Théophile

Certes, mais en tout cas Israël n'est guère un problème pour les Français, et ne l'était point pour les Iraniens avant que ceux-ci fassent leur révolution et soutiennent mordicus les Palestiniens.

Tönıkok

La contre-révolution islamique a été une nécessité,  l'Iran moderne du chah Pahlavi, qui était un pion britannique et mis au pouvoir par eux, manquait cruellement de cohésion. Car historiquement ce terme (Iran) est géographique et non ethnique/national. Il faut regarder une carte ethnographique de la Perse avant la révolution pour s'en rendre compte : Bakhtiaris, Kurdes, Loris, Persans, Azerbaïdjanais, Turkmènes, Baloutches, Khouzistanais (Susiens arabisés), et Tadjiks.

L'islam politique permet une cohérence inter-ethnique. Bien que les Islamistes iraniens n'aient pas rompu avec la politique d'uniformisation.

Henry de Lesquen

C'est faux. Iran vient de « Arya ». Vous mélangez tout. Persans, Bakhtiaris, Loris, Kurdes, Baloutches et Tadjiks sont des Iraniens. Les Azéris et les Turcomans sont des Turcs. Le Khouzistan est une province où cohabitent des Arabes et des Iraniens.

La cohésion de la Perse, qui deviendra l'Iran, était assurée par la suprématie de l'ethnie persane, et de la langue et de la culture persanes. Il est quand même vrai que l'islam chiite duodécimain, religion nationale, est un facteur d'unité. Le guide, Khamenei, est azéri et non persan.

Théophile

Voir une carte n'est pas suffisant. C'est vrai que, sur la carte, on voit des endroits peuplés de Kurdes, Baloutches et Azéris, cependant ce n'est pas la terre qui est importante, ce sont les hommes. 60% des Iraniens sont des Persans, 80% sont des Iraniques, plus de 90% sont des chiites duodécimains et plus de 90% parlent le persan (comme première ou seconde langue). Les plus gros groupes non chiites (Kurdes et Baloutches) sont iraniques et les plus gros groupes non iraniques (Azéris et Arabes) sont chiites. Il n'y a guère que les Turkmènes d'Iran (1% de la population, ils vivent à la frontière avec le Turkménistan) qui ne sont ni iraniques ni chiites.

l'Iran a cette double identité chiite et paniranique. Depuis la révolution islamique, le chiisme a remplacé l'iranisme comme ciment principal. Mais avant cela, c'était le plus important, et la raison pour laquelle l'Iran changea son nom de Perse (donc uniquement pays des Persans) en Iran (pays des Iraniques).

De plus, l'Iran moderne « tel que nous le connaissons aujourd'hui », c'est-à-dire en tant qu'État unitaire duodécimain à peu près dans ses frontières actuelles date des Séfévides. Cette fondation partie des turciques duodécimains (qui convertirent le pays) fait que l'Iran retient une grande partie d'Azéris (et un grande partie des Azéris parmi tous ceux qui vivent sur cette planète), tout simplement car les Azéris sont les fondateurs de l'Iran moderne. Ils sont alors difficilement visibles comme une minorité anti-iranienne ou séparatiste. Surtout que, tant les Pahlavis que Khamenei sont partiellement azéris. Il y eut d'ailleurs longtemps une volonté iranienne de reprendre l'Azerbaïdjan caucasien, qui était une partie fondamentale des États Séfévide, Afcharide, Zande et Qadjar, mais fut perdu par ces derniers au profit des Russes.

Et comme le dit monsieur de Lesquen, c'est largement la culture persane qui domine, comme elle dominait d'ailleurs les États moghols et ottomans, pourtant pas persans pour un sou, à cause de son rayonnement immense.

Tönıkok

Oui, j'aurais dû précisez que les Azerbaïdjanais et Turcomans sont à part. Concernant la cohésion de la Perse par l'ethnie persane (farsie), j'imagine que vous parlez de l'Iran moderne pahlavi, puis islamiste ? Car historiquement l'ethnie dirigeante à partir du moyen âge était plutôt turque, des Seldjoukides aux Qadjars. Excepté les courtes périodes mongoles, Ilkhanide, Zande, Loris et afghane Hotakie.

Même si nous appelions quasiment toutes les dynasties et maisons turques en Iran « perse » parce qu'ils régnaient en Iran et par souci de facilité, Je trouve ça déshonorant d'amalgamer Perses et Turcs.

Voyez l'exemple de Don Juan de Perse:  de son vrai nom Oruch-Bey Bayat, il n'a rien d'arya. C'est un mongoloïde turcophone. C'est le cas de tous les Kizilbaches safavides. Il faut voir les miniatures et autres illustrations « persanes » à partir de l'époque du moyen âge, tous les figurants ont des petits yeux, des grosses têtes et ont très clairement l'air mongoloïde. C'est très frappant et étonnant.

Henry de Lesquen

Non, je parle de l'Iran de toujours, depuis Cyrus (-550), en dépit de la parenthèse des Parthes Arsacides. Certes, il a été dominé par des Turcs pendant quasiment neuf cents ans, des Seldjoukides aux Qadjars, en passant par les Séfévides, mais ils avaient la modestie ou le réalisme de reconnaître la supériorité de la culture persane et c'est bien celle-ci qui assurait l'unité et établissait l'identité de ce que l'on appelait la Perse.

Songez que le persan était la langue administrative en Inde de l'empire Moghol, qui était turc en dépit de son nom, et qu'il était même la langue de culture de l'empire Ottoman.

Il est intéressant de noter qu'avant d'aller plus au sud les Turcs, qui étaient en train de grand-remplacer les Aryas en Asie centrale, futur Turkestan, employait le sogdien, autre langue iranienne, comme langue d'administration et de culture. Il faut dire que les langues turques, qui sont agglutinantes, sont plutôt primitives par rapport aux langues indo-européennes.

Théophile

Les sociétés « turco-perses » sont un sous ensemble de la culture « persianate » (islamo-perse), qui est la culture dominante de l'Inde jusqu'à l'Anatolie et l'Asie centrale depuis plus d'un millénaire et, à vrai dire, leur principal représentant, car très vite (à partir du onzième siècle) les États gouvernés par des Perses se font rares.

Les premiers de ces Turcs de langue et culture persanes sont les Ghaznévides et les Seldjoukides, les derniers sont les Moghols, les Qadjars et les Ottomans.

Les Turciques sont un peu les Francs/Lombards/Germaniques de ce monde persan. Ils ont adopté la culture, la langue et la religion (islamique) de leurs sujets, et s'y sont en fait assimilés.

D'ailleurs, pour la culture islamo-perse importée par ces Turco-Perses en Inde, on parle souvent de culture indo-perse. Ironie de l'histoire, ces deux cultures autrefois unes et sœurs (Indiens et Perses) sont rassemblés par le concours des armées des Turciques et de la religion des Arabes.

Toujours aujourd'hui les musulmans du sous-continent indien sont distinctement influencés par la culture persane : jusqu'à leur langue. La différence principale entre l'hindi et l'ourdou, c'est que l'ourdou a une grande quantité d'emprunts (surtout savants) persans, tandis que l'hindi préfère emprunter au sanskrit (souvent par néologisme).

En fait, l'hindustani (hindi-ourdou) est un vernaculaire de l'Inde centrale qui est apparu sous les Moghols (dont la langue de cour, d'élite, était le persan), et qui se caractérise comme étant une langue indienne centrale avec un superstrat persan. Par la suite, la différenciation des deux communautés sous le règne colonial, puis des deux pays, va conduire à la persianisation plus avancée de l'ourdou (et aussi arabisation, surtout pour les mots religieux, et souvent via le persan), et la (re)sanskritisation de l'hindi, cela ainsi que la différence de graphie (alphabet arabo-persan contre devanagari), creusant la différence entre les deux langues, qui sont cependant toujours aujourd'hui très largement inter compréhensibles.

Henry de Lesquen

L'hindi et l'ourdou sont une seule et même langue. La différence entre ces deux parlers est analogue à celle qui existe entre le croate et le serbe. Elle relève de la norme : écriture et néologismes, par volonté de différenciation.

Catherine

Il me semble que jusqu'au milieu du XIXe siècle, dans l'empire Ottoman, traité quelqu'un de Turc était extrêmement péjoratif. La langue des lettrés et de la cour était le persan. Il en était de même dans l'Inde des Moghols.

La grande figure de l'époque ottomane est bien évidemment le fameux Rumi, mystique persan qui n'a que des écrits en persan, rien de turc, car le turc était la langue des bergers illettrés.

Dans ce qu'on appelle aujourd'hui la république d'Azerbaïdjan (l'ancien Aran), le sommet de la littérature est Nizami, romancier dont l'œuvre est entièrement en persan.

En définitive, en langue turque, il n'existe aucune grande littérature digne de ce nom, du fin fond de l'Altaï jusqu'à Constantinople.

Je suis très désolé pour Tönıkok, qui n'arrête pas de m'envoyer des messages privés pour se moquer des Iraniens, mais la réalité est très défavorable pour le panturquisme.

Les Iraniens ont le mérite d'être très autocritiques.

Tönıkok

Le meilleur moyen d'insulter un gentilhomme ottoman était de l'appeler « Turc », étant donné qu'ils ne se considéraient pas comme tels. Les Turcs dans l'empire Ottoman étaient cantonnés dans l'armée et généralement mal traités puisqu'ils avaient naturellement tendance à se joindre à l'ennemi mortel des Ottomans ; les « Perses. »

La Maison Osman elle-même revendiquait soit une origine romaine byzantine soit sémite. Jamais turc.

Henry de Lesquen

Ce que vous dites est absurde. Les Ottomans étaient fiers de leurs origines et ils parlaient turc.

Catherine

L'ennemi mortel des Ottomans n'étaient pas les Perses, mais les Séfévides et leurs Kizilbaches. Il faut distinguer ces deux choses.

Les Séfévides eux-mêmes étaient des Kurdes turquifiés (comme beaucoup de tribus en Iran qui ont adopté la langue turque à partir de la domination seldjoukide).

L'enjeu n'était pas culturel, mais uniquement le pouvoir. Et les Séfévides, d'abord secte sunnite, adoptèrent le chiisme et l'imposèrent aux Iraniens pour concurrencer l'empire Ottoman.

General

La distinction « pas les Persans, mais les Séfévides » est artificielle, les Séfévides étaient la dynastie gouvernant la Perse. Affirmer qu'ils étaient des « Kurdes turquifiés » est faux, la dynastie régnante (depuis Junayd et Ismail Ier) s'identifiait et agissait comme Turcomane, intégrée aux réseaux tribaux turcophones. Dire que l'enjeu était « uniquement le pouvoir » est réducteur, la fracture religieuse (sunnisme ottoman vs chiisme séfévide) fut un pilier idéologique central du conflit. Leur adoption du chiisme n'était pas une manœuvre ex nihilo contre les Ottomans, leur doctrine avait évolué vers un chiisme radical bien avant leur prise de pouvoir politique (dès le XVe siècle sous Junayd et Haydar), et répondait aussi à des dynamiques internes.

 

Comment réformer la magistrature en France ?

Anne O’Neim

Je souhaiterais vous soumettre trois questions relatives à la magistrature :

1. Pensez-vous qu'il soit envisageable (et souhaitable) de réformer le processus de sélection des magistrats afin d'y introduire une plus grande diversité, notamment d'orientations politiques ? Le cas échéant, comment vous y prendriez-vous ?

2. Seriez-vous favorable à l’instauration d’un régime de responsabilité disciplinaire pour les magistrats, sur le modèle de l’interdiction de gérer applicable aux dirigeants d’entreprise ? Un magistrat défaillant dans l'administration de la justice, en raison d'un comportement partial par exemple, doit-il pouvoir être sanctionné à ce titre ?

3. Enfin, comment freiner le pouvoir normatif croissant du juge, injustement arrogé par ce dernier, alors même que chaque degré de juridiction tend à renforcer cette dynamique ?

Henry de Lesquen

Vos questions sont très intéressantes.

1. Pour le recrutement des magistrats, il faut conserver la sélection par concours, qui est juste et qui évite le favoritisme, mais il faut écarter des jurys les membres du syndicat de la magistrature. Et il faut supprimer l’école nationale de la magistrature, qui est conçue pour formater des juges de gauche.

2. Il existe déjà des règles disciplinaires applicables aux magistrats, mais il faut les renforcer pour punir ceux qui rendent des jugements inacceptables (voir réponse suivante). Il faut surtout que les membres du conseil supérieur de la magistrature soient élus par le peuple.

3. Voyez mon article de la Lettre d’information du PNL, que vous retrouverez sur natlib.fr : il faut en finir avec le prétendu État de droit pour revenir à l’État légal. Pour faire court, écrire dans la constitution qu’un jugement rendu contre la loi est une forfaiture, d’une part, que la censure d’une loi au nom de principes qui ne sont pas écrits dans la constitution est également une forfaiture. Encore faudra-t-il rétablir le crime de forfaiture dans le code pénal.

 

Varia

Henry de Lesquen

Le volume de la réglementation française a augmenté de 84% en vingt ans. Elle contient maintenant 360.000 articles et 48 millions de mots. Mais nul n'est censé ignorer la loi.

François de la Nouë

La droite souffre d’un pessimisme chronique qui la dessert.

À en croire certains commentaires :

-Poutine serait trop aligné sur la Chine.

-Retailleau manquerait d’audace.

-Trump en rajouterait sur Israël tout en négligeant les blancs en Afrique.

-Farage ou Orbán seraient toujours « trop » ou « pas assez ».

Pourtant, loin de ces critiques, la situation de l’Occident, et de la France en particulier, offre des perspectives prometteuses pour les nationalistes, la droite et les anticosmopolites, surtout en comparaison avec les années passées.

À l’approche des municipales, beaucoup de nos amis, prompts à critiquer ces droites, ne manqueront pas de figurer sur des listes aux municipales, publiquement, soyons-en sûrs !

JD

Victoire du nationaliste Karol Nawrocki en Pologne à l'élection présidentielle (Ipsos, 51%, marge d’erreur 0,5%).

Cela devrait revigorer le PiS et compliquer considérablement la tâche du gouvernement de Tusk.

François de la Nouë

En l’espace de six mois, le parlement a jugé urgent de voter trois lois mémorielles :

- loi visant à reconnaître le préjudice subi par les personnes condamnées sur le fondement de la législation pénalisant l'avortement

- loi portant réparation des personnes condamnées pour homosexualité avec des mineurs de dix-huit ans entre 1945 et 1982

- élever à titre posthume Alfred Dreyfus au grade de général de brigade.

Inutile.

Henry de Lesquen

À propos de la cabale contre Caroline Parmentier, qui fut rédactrice en chef de Présent (quotidien d'extrême droite qui a fermé en 2022), la funeste Marine Le Pen a déclaré :

« Présent était à l'opposé de la pensée qui était la mienne… » et elle a dénoncé « ses obsessions délétères » (Le Monde, 22-23 juin 2025).

Est-ce assez clair ? Marine Le Pen est une femme de gauche qui a la haine de la droite.

Citation de Stephen Miller, conseiller de Donald Trump en matière de lutte contre l'immigration, traduite de l’anglais

Nous avons tous déjà entendu le lieu commun selon lequel l'immigration illégale est mauvaise, mais que l'immigration légale est bonne. Le problème de ce lieu commun, c'est que tout ce qui est légal n'est pas forcément bon.

François de la Nouë

Le 27 juin 2025, la cour suprême des États-Unis d’Amérique, 6 votes contre 3, a restreint l’autorité des tribunaux fédéraux à émettre des injonctions nationales bloquant des décrets de l’exécutif, limitant leur portée aux seuls plaignants directs – suspendre un décret présidentiel à l’échelle nationale sera plus compliqué.

Espérons que le programme de D. Trump, notamment la réémigration, soit mis en œuvre encore plus rapidement.

Cette problématique a été récemment soulignée par Henry de Lesquen dans sa conférence « La contre-révolution engagée aux États-Unis d’Amérique va-t-elle traverser l’Atlantique ? » (1 h 40 min.).

 
 
 

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