Sémantique de la propagande ou les pièges du vocabulaire
- Henry de Lesquen
- 31 juil.
- 15 min de lecture
On pourrait penser que le vocabulaire n’a pas d’importance. Pareto nous dit en effet que « les mots sont des étiquettes pour désigner les choses » et Saussure, plus savamment, que le signe est arbitraire, que le signifiant n’a pas de rapport avec le signifié. Ce serait une lourde erreur, car la propagande, bonne ou mauvaise, manipule les mots et les charge d’émotion en privilégiant une acception pour effacer une autre afin de parvenir, si le succès est au bout, à imposer à tous, ou presque tous, une manière de penser uniforme, une doxa. À vrai dire, le sujet est immense et il serait vain de chercher à être exhaustif. Nous allons cependant analyser quelques-uns des plus importants vocables dont il faut bien pénétrer le sens et la portée pour ne pas être dupe.
1. Genre, inclusion : propagande cosmopolite
L’espèce homo sapiens est sexuée, comme le sont la grande majorité des espèces animales ou végétales. On peut en conclure que la reproduction sexuelle représentait un avantage sélectif et que c’est pour cette raison que notre espèce, comme les autres, est divisée en deux sexes, masculin et féminin. Par conséquent, on croit rêver quand on se penche sur les élucubrations de la théorie du genre. Elle soutient contre l’évidence que la division entre l’homme et la femme est une construction sociale et non un fait de nature. Il est inutile de rappeler les différences anatomiques et physiologiques entre les deux sexes chez l’homme, au sens d’être humain, mais il faut savoir qu’elle repose sur un chromosome, appelé Y. La vingt-troisième paire de chromosomes est XX chez la femme, XY, chez l’homme. L’évidence de ces différences naturelles n’a pas empêché Simone de Beauvoir, égérie de Jean-Paul Sartre et maîtresse de Claude Lanzmann, d’affirmer : « On ne nait pas femme, on le devient. » Ce sophisme aberrant n’était jamais que l’écho du principe posé par la philosophie existentialiste de Sartre : « L’existence précède l’essence. » Ce qui constitue un contresens fondamental sur l’identité de l’homme, qui est en réalité constituée dès la conception, quand se forme un nouvel enfant, doté d’un patrimoine génétique particulier, hérité par moitié de son père et de sa mère. Ces idées fausses, néfastes et même délirantes ont malheureusement fait florès dans notre pays et ont fini par constituer aux yeux de certains universitaire américains, la French Theory, la théorie française, dont la théorie du genre de l’Américaine Judith Butler, juive et lesbienne, est une déclinaison.
On a donc entrepris de substituer le mot « genre » à « sexe ». Ils ont tous deux plusieurs acceptions. Par exemple, l’espèce homo sapiens appartient au genre homo (dont elle est maintenant le seul représentant), mais la « théorie du genre » ne retient que son sens grammatical. Le genre d’un nom ou d’un adjectif, en anglais comme en français, est masculin ou féminin (il peut être aussi neutre en anglais) : on dit « he » ou « she », « il » ou « elle ». D’où l’idée saugrenue de soutenir que c’est le genre grammatical qui aboutit à la différenciation sexuelle, laquelle serait donc une construction sociale. C’est parce que l’on parlerait différemment à un enfant dans un cas ou dans l’autre que l’on finirait par en faire un garçon ou une fille… Le langage serait « performatif », terme franglais que l’on peut traduire par « autoréalisateur ».
Il est pourtant évident, pour toute personne sensée, que c’est l’inverse qui est vrai. C’est parce qu’il y a une différence de nature entre l’homme et la femme, le garçon et la fille, que l’on a établi une différence de genre grammatical entre les deux. Cependant, Luc Chatel, ministre de la déséducation antinationale du président Sarkozy, a introduit la théorie du genre dans le programme du lycée en 2011. Les naïfs croyaient que Chatel et Sarkozy étaient de droite en raison de leur étiquette politique. En réalité, ils étaient de gauche, et plus précisément cosmopolites.
La théorie du genre est une manifestation particulièrement éloquente de la révolution cosmopolite qui a traversé l’Occident en 1968. L’idéologie cosmopolite ou cosmopolitique vient du fond des âges. Elle a été inventée par Diogène le cynique à Athènes vers -350 (350 av. J.-C.), mais elle a attendu Jean-Paul Sartre pour trouver enfin la métaphysique dont elle avait toujours manqué. Les conséquences de cet existentialisme cosmopolite sont radicales. Elles n’aboutissent pas simplement à l’effacement des traditions, comme le veut toute révolution, elles contredisent sans complexe les lois de la nature. Puisque l’existence précède l’essence, chacun ne peut que s’autoconstruire, il est seul au monde, sans attache et sans héritage, sans autre identité que celle qu’il s’est donnée. On nage dans l’utopie et celle-ci est désastreuse.
La coterie LGBT, qui a fait d’une inclination sexuelle un sujet politique, est cosmopolite par définition dans la mesure où elle rejette la frontière qui sépare le privé du public en faisant étalage de ce qui devrait rester intime. Elle a beaucoup fait pour le succès de la théorie du genre, comme si l’homosexuel, a fortiori le transsexuel, formait une troisième catégorie à côté des sexes qui sont dans la nature et dans a tradition. Elle a fait aboutir ses principales revendications, avant tout le mariage homosexuel, qui est une profanation du mariage authentique. Celui-ci est l’union légale et légitime d’un homme et d’une femme, qui forment une famille en vue de mettre au monde et d’élever des enfants.
Il est indéniable que les homosexuels ont souvent été l’objet d’une hostilité déplacée, mais il n’y avait pas lieu pour autant de créer un délit spécifique d’homophobie. C’est pour répondre à celle-ci ou à des discriminations jugées condamnables que les cosmopolites ont mis en œuvre des politiques dites de DEI, « diversité, équité, inclusion ». On parlait naguère en France de « refus de l’exclusion », on préfère aujourd’hui promouvoir l’inclusion, ce qui conduit en pratique à instituer des discriminations parfaitement illégitimes à l’encontre de l’homme blanc hétérosexuel d’Occident, en donnant partout la préférence à des individus moins compétents, mais qui sont des femmes, des noirs ou des homosexuels. Inutile de préciser que la DEI est incompatible avec l’égalité républicaine, qui n’admet de différences que fondées sur le talent et le mérite.
Si la propagande cosmopolite met en avant des mots tels que genre ou inclusion, il en est d’autres qu’elle bannit, et tout particulièrement le mot race. Il est tout aussi idiot de nier la race que le sexe. Selon les critères de la taxinomie, les espèces animales ou végétales, sont réunies en genres, familles, classes, embranchements… et subdivisées en races, qu’on appelle aussi sous-espèces ou variétés. Dans l’espèce humaine, il y a cinq races : caucasoïdes ou blancs, mongoloïdes ou jaunes, congoïdes, capoïdes et australoïdes, les trois dernières étant dites noires bien qu’elles n’aient rien à voir entre elles. On entend partout des affirmations aussi stupides que péremptoires selon lesquelles « la science a démontré que les races n’existaient pas ». Or, c’est le contraire qui est vrai. De Carl von Linné au XVIIIe siècle à Carleton Coon au XXe, la raciologie a progressé pour parvenir à des conclusions définitives. Il ne faut pas hésiter à parler de la race en s’affranchissant sans poltronnerie du cosmopolitiquement correct.
Pourtant, on ne cesse d’entendre des hommes de droite dire « Asiatiques » pour jaunes ou mongoloïdes, « Africains » ou à la rigueur « Subsahariens » pour noirs ou congoïdes. C’est confondre absurdement la géographie et la race. Les Libanais sont des Asiatiques, mais ils sont de race caucasoïde. Les Tunisiens sont des Africains, mais eux aussi ils sont de race caucasoïde. Subsaharien est moins contestable, à condition encore de prolonger le Sahara jusqu’à la mer Rouge, mais le terme sert surtout à éviter de prononcer le mot noir. « Cachez cette race que je ne saurais voir », disent en quelque sorte nos nouveaux Tartuffe. Aux États-Unis, on dit Afro-Américain pour ne pas dire noir (black ou negro), mais cela ne trompe personne. En France, le mot nègre est tenu pour péjoratif malgré les thuriféraires de la négritude que furent Léopold Senghor et Aimé Césaire, mais peu importe puisque nous avons noir et congoïde à notre disposition.
Il ne faut pas donner des armes à l’ennemi en confondant la race, catégorie biologique, et l’ethnie, catégorie culturelle. C’est Vacher de Lapouge (horresco referens) qui a fait cette distinction essentielle en créant le mot « ethnie » pour faire sortir le mot race de la confusion et pour le réserver à la biologie. Ainsi, il y a une ethnie française, il n’y a pas de race française. Et il est idiot de dire « blanc » pour Européen, d’abord parce qu’il y a des jaunes et des métis de jaunes en Russie, ensuite et surtout parce qu’il y a beaucoup de blancs en Afrique et en Asie, sans oublier bien entendu les rejetons des pays occidentaux en Amérique et en Océanie.
2. Guerre des six jours, État hébreu : propagande israélienne
La propagande israélienne n’a rien à voir avec la propagande cosmopolite et, en un sens, elle la contredit, puisque le sionisme est un nationalisme et que les Juifs ont conquis la Palestine en dépossédant les Palestiniens de leur patrie grâce à un effroyable nettoyage ethnique. En outre, le judaïsme est une religion raciste : le Talmud tient les non-Juifs pour des bêtes. Il n’empêche que la propagande israélienne ou pro-israélienne prospère en Occident. La doxa obéit à une double norme, qui n’est pas la même quand il s’agit de l’État d’Israël… Un bon exemple de vocabulaire orienté est fourni par les expressions « guerre des six jours », qui désigne la guerre victorieuse qu’Israël a menée contre l’Égypte et quelques autres pays arabes du 5 au 10 juin 1967, et maintenant « guerre des douze jours », qui a opposé, à distance, Israël à l’Iran du 13 au 24 juin 2025, quand le président Trump a imposé le cessez-le-feu tout en lui donnant son nom… En bon français, il vaudrait mieux dire : « guerre de six jours, de douze jours », ces jours n’ayant pas d’autre particularité que d’être ceux de la guerre en question. « Guerre des six jours » n'est même pas un anglicisme. En anglais, on dit « the six day war », « the twelve day war », et l’article défini « the » s’applique au nom « war », guerre, et non au nom « day », jour. En fait, « guerre des six jours » n'est ni une faute ni une maladresse. C'est une précision emphatique subliminale ; elle sous-entend quelque chose du genre : « guerre des six jours extraordinaires où les exploits de Tsahal ont marqué l’histoire ». Raison de plus pour que nous disions simplement : « guerre de six jours » ou « de douze jours », dès lors que nous tenons à rester objectifs.
Plus intéressant encore, les journalistes, pour éviter la répétition du mot « Israël », disent volontiers « État hébreu », mais jamais « État juif » ni « État sioniste ». Il y a d’abord des raisons négatives. « État juif » paraît impliquer les Juifs qui sont en France ; de surcroît, l’expression est une revendication de l’extrême droite israélienne. Elle voudrait exclure officiellement les Palestiniens qui sont citoyens israéliens. Quant à « État sioniste » ou « entité sioniste », c’est le vocabulaire des ennemis d’Israël, qui contestent sa légitimité, et l’expression renvoie aux origines de l’État d’Israël, à la conquête et à la colonisation de la Palestine.
Mais il y a aussi une raison positive pour écrire « État hébreu » : c’est une façon implicite de valider la légitimité de l’État d’Israël, par référence à l’Ancien Testament, au Tanakh, et au récit pseudo-historique de la conquête de la Terre Sainte par ordre de Yahvé, sous la conduite de Josué.
Donc, « État hébreu » est un terme de propagande. Nous devons plutôt dire « État juif ». La formule « État sioniste » est juste, mais trop connotée et elle nous amalgamerait avec ceux qui contestent la légitimité de l’État d’Israël et souhaitent sa destruction.
Il est vrai que la langue artificielle adoptée par Israël est dénommée « hébreu moderne » pour cautionner la doctrine sioniste du retour des descendants des Hébreux dans la Terre promise que leurs ancêtres avaient conquise sur l’ordre de Yahvé selon le récit pseudo-historique de la Bible. Mais l’expression « État hébreu » ne fait pas référence à la langue, sinon indirectement. Elle vise bien plutôt à légitimer l’État d’Israël fondé en 1948 en le présentant comme la résurrection de l’ancien royaume (mythique) de David et Salomon.
Le vocabulaire de propagande ne naît pas au hasard. Le Monde a publié un article il y a plusieurs années qui racontait comment dans certains cercles on avait cogité avant de lancer le mot « migrant », que la propagande a ensuite imposé à la place de « immigré ». Il en va certainement de même pour « État hébreu », qui a dû être concocté par les services de propagande de l’État juif.
L’intention consciente derrière les choix de vocabulaire n’est souvent présente que dans l’esprit de la petite minorité qui a lancé l’expression. Les autres répètent servilement, sans le moindre esprit critique et souvent sans comprendre les implications de ces choix tendancieux.
Il est vrai aussi que l'usager ordinaire du mot ignore en général l'intention de celui qui l'a forgé ou lancé. Cependant, il sait, surtout s’il est journaliste, distinguer les mots corrects, cosmopolitiquement corrects, de ceux qui ne le sont pas. Le journaliste est professionnellement dressé à connaître les limites du vocabulaire autorisé, ce qui se dit et ce qui ne se dit pas. En outre, même s’il n’a pas toujours bien conscience de l’intention de ceux qui sont à l’origine du mot, pensant d’ailleurs naïvement sans doute que le vocabulaire s’est formé spontanément, il est forcement influencé par les connotations et les implications du mot qu’il véhicule. Du reste, à force de répéter « État hébreu », il finit par lui paraître évident et incontestable que la fondation de l’État d’Israël était légitime.
3. Holocauste, Shoah : propagande juive
Nous parlons évidemment de « propagande juive » pour désigner celle qui est conduite par des organisations bien connues, telles que le CRIF, sans viser les Juifs en général, dont beaucoup sont parfaitement innocents en la matière. C’est un usage simplificateur tout à fait courant et dont il n’y a pas lieu de se départir sous prétexte qu’il s’agit des Juifs, qu’il n’y a pas lieu de traiter différemment. On dit bien, generaliter, les Français, les Espagnols, les Américains, ou encore les Bretons, les Auvergnats, alors on peut dire « les Juifs ».
Chacun sait que l’histoire est tragique, mais il n’est pas sûr que l’on mesure à quel point elle l’est. En effet, le populicide ou génocide (le premier mot, moins usité, étant plus français que le second) est, si l’on peut dire, monnaie courante dans l’histoire. Ce n’est pas à dire que les conquérants aient toujours anéantis en les exterminant les peuples qu’ils ont soumis, mais ils en ont souvent massacré une bonne partie. Le meilleur exemple, celui qui nous concerne le plus, est un populicide oublié, celui de nos ancêtres les Gaulois par les armées romaines de Jules César pendant la guerre des Gaules, de -58 à -51. Celles-ci ont tué un million de Gaulois, soit le dixième de la population de l’époque. La France ayant aujourd’hui six fois plus d’habitants, c’est l’équivalent de six millions de victimes… Si l’on remonte plus haut dans le temps, jusqu’en -40.000, c’est un autre populicide qui est à l’origine de la France : l’extermination des néanderthaliens par les chasseurs ouest-européens, qui étaient aussi nos ancêtres et qui ont fourni 15% du fonds génétique des Français de sang. Le populicide vendéen perpétré par les « colonnes infernales » envoyées par les tyrans jacobins a fait 100.000 morts en 1794.
La philosophie occidentale vient de la Grèce antique, et la philosophie grecque est née en Ionie, province d’Asie mineure qui était alors peuplée de Grecs. Mais aujourd’hui il n’y a plus de Grecs en Ionie. Il n’y avait pas un seul Turc en l’an mil en Asie mineure, dans ce qui constitue aujourd’hui la Turquie ottomane, dont la capitale est Ankara. Le grand remplacement a été quasi total. Aussi étendu qu’il soit, le monde indo-européen s’est considérablement rétréci sous le coup des invasions turques. Les six États turcs que compte le monde actuel, deux au Proche-Orient, la Turquie ottomane et l’Azerbaïdjan, quatre en Asie centrale, le Turkménistan, l’Ouzbékistan, le Kirghizistan et le Kazakhstan, auxquels il faut ajouter la province chinoise du Sin-Kiang, où sont les Turcs ouighours, ont tous pris la place d’anciens peuples indo-européens qu’ils ont en partie exterminés, en partie absorbés.
Les Turcs étaient à l’origine, il y a 2.000 ans, de pure race mongoloïde (ou « jaune »). Partant d’une région située au sud de la Sibérie, ils ont progressé vers l’ouest en se métissant de plus en plus selon une méthode éprouvée : on tue les hommes, on prend les femmes, on garde leurs enfants et on leur en fait d’autres… C’est ainsi qu’aujourd’hui les Turcs d’Anatolie sont de race caucasoïde à 80%. Le populicide arménien de 1915 a été le dernier d’une longue série.
Un populicide plus récent et encore méconnu, malgré les livres de Soljénitsyne et le Livre noir du communisme, c’est le Slavocide perpétré de 1917, date de la révolution bolchévique, à 1953, mort de Staline, et qui a fait au moins dix-huit millions de victimes, Russes, Biélorusses ou Ukrainiens : trois fois six millions… Les Ukrainiens parlent de l’Holodomor, mais ils étaient loin d’être les seuls concernés parmi les Slaves d’Union soviétique. Or, il a été commis essentiellement par des Juifs, de Trotsky à Kaganovitch en passant par Iagoda, Juifs qui, comme l’a révélé Soljénitsyne, formaient 80% des effectifs de l’appareil répressif soviétique, NKVD et Goulag.
Si la loi Gayssot du 13 juillet 1990 a créé un nouveau délit d’opinion pour punir le révisionnisme, qualifié de « contestation de crimes contre l’humanité », mais réservé à la critique des jugements du tribunal de Nuremberg, constitué par les vainqueurs pour juger les vaincus à l’issue de la seconde guerre mondiale, si elle a ainsi protégé la religion de la Shoah contre l’hérésie ou le blasphème, elle n’a pas interdit d’en contester le premier dogme, à vrai dire le plus important : l’incomparabilité. Le populicide subi par les Juifs serait au-dessus de tous les autres, il ne pourrait se comparer à aucun autre. D’où le nom particulier qu’on lui donne, Holocauste, remplacé par Shoah à la suite du film de Claude Lanzmann. Les Ukrainiens, nous l’avons dit, ont aussi adopté un nom propre pour le populicide qu’ils ont subi. Ils l’appellent l’Holodomor, mais le terme n’a pas connu la même fortune et il n’y a pas de loi pour interdire de contester son étendue ou sa réalité.
Or, si les conséquences de la déportation des Juifs par les Allemands ne peuvent que soulever une immense pitié, on doit ressentir la même émotion pour tous les populicides de l’histoire et même pour celui que les Juifs sont en train d’accomplir au détriment des malheureux Palestiniens de Gaza. Nous n’avons pas envie d’établir une échelle des atrocités ni de discuter des méthodes d’extermination. Au demeurant, quel que soit le critères, s’il faut vraiment faire la comparaison des malheurs, rien ne permet de dire, par exemple, que le populicide des Juifs ait été pire que celui des Slaves ou celui des Arméniens, pour ne parler que du XXe siècle. On ne va pas non plus comparer la Shoah à ces divers populicides, comme celui des Amalécites, dont les Juifs se vantent dans l’Ancien Testament. Ils auraient été commis, est-il écrit, sur l’ordre de Yahvé, qui aurait prescrit de ne pas même épargner « les enfants à la mamelle ».
Il est choquant, pour un chrétien, de mesurer combien la religion de la Shoah a supplanté celle du Golgotha. C’est devenu manifeste quand le pape Jean-Paul II a ordonné aux carmélites de déguerpir du camp d’Auschwitz, où les Juifs voulaient leur interdire de prier.
Il y a des illustrations mineures de cette propagande des organisations juives. Le verbe « spolier » en est un exemple. En bon français, on spolie quelqu’un de quelque chose, on vole quelque chose à quelqu’un. Or, dans les media, il est utilisé presque exclusivement à propos des œuvres d’arts prises par les Allemands ou leurs alliés aux Juifs pendant la seconde guerre mondiale, qui sont qualifiés de « biens spoliés ». En fait, ce sont les Juifs qui ont été spoliés et non les bien qu’on leur a volés. On a affaire ici à un curieux exercice de style en matière de propagande. On ne trouve pas assez fort de dire que les Juifs ont été simplement « spoliés » quand ils ont été en réalité exterminés ; si, anciens déportés, ils ont survécu, ils sont qualifiés de « rescapés de la Shoah ». Et il paraît trop banal de dire que les biens ont été simplement « volés ». S’agissant d’insister sur le martyre subi par les Juifs, il fallait donc que leurs biens fussent « spoliés » et tant pis pour la langue française !
4. Conclusion : cosmopolite, candaule, ou la propagande vertueuse
La propagande n’est pas mauvaise en soi. Il y avait naguère à Rome une Sacra Congregatio de Propaganda Fide, congrégation de la propagande de la foi. La propagande de la gauche collectiviste ou communiste est intrinsèquement perverse, car elle est fondée sur le mensonge. Il faut lui opposer une contre-propagande, la propagande vertueuse qui soit, elle, fondée sur la vérité. Par exemple, nous sommes arrivés à la conclusion qu’il ne fallait prendre le mot « révolution » qu’en mauvaise part, pour dénoncer l’horrible révolution de 1789 en France et l’abominable révolution de 1917 en Russie. Mieux vaut donc parler de mutation néolithique, de mutation industrielle… On peut aussi employer disruption ou rupture plutôt que révolution. Et il faut réhabiliter « réaction ». Il y a une réaction passéiste, sympathique, mais condamnable, car elle fait le jeu de la gauche. Notre réaction, à l’instar de la contre-révolution engagée par le président Donald Trump aux États-Unis d’Amérique, est une action contre la décadence et pour le progrès. C’est une réaction républicaine et progressiste.
Nous avons été amenés pour ce faire à créer ou diffuser des notions plus ou moins nouvelles, qui justifieraient un autre article : préférence nationale, superclasse mondiale, cosmopolite, candaule, etc. Nous avons réhabilité le mot race, évidemment, et même le mot « racisme », à condition de l’entendre comme conscience de race et non comme haine raciale, car la haine est un sentiment qui nous est étranger.
Ayons confiance, amis de la résistance française et de la réaction républicaine : l’avenir nous appartient !
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